Ihre Browserversion ist veraltet. Wir empfehlen, Ihren Browser auf die neueste Version zu aktualisieren.

Ris et le monde entier rit avec toi,

Pleure et tu pleures seul !

Motto

 

 Comment je vois le monde!

 

Soyez tout d´abord conscient du fait que je sois un enfant.

Un enfant muni d´accessoires qui servent à sa survie.

Un mélange de cultures et toujours un étranger dans cette vie.

Un touriste…

Pas trop mal fait de ma personne – merci à mes parents -,

une enfance heureuse et une bonne étoile qui me soutiennent.

Je ne sais pas parler, je ne sais pas chanter, je ne suis pas musicien.

Je suis curieux et observer est un réflexe profond qui toujours me pousse à vouloir comprendre.

Le complexe m´attire.

J´aime y découvrir tant de merveilles cachées et pourtant si simples.

C´est cela qui m´entraîne et me fait rêver.

De nature timide, j´ai pourtant appris à être dur et conséquent.

Tout cela me pousse à être un acteur passionné durant ma visite dans ce monde toujours si étonnant.

Touriste et étranger, incapable d´intégrer les règles en vigueur, je reste un extra-terrestre plongé dans la masse humaine.

 

J´ai besoin de la lune pour me rappeler d´où je viens,

J´ai besoin du soleil pour me chauffer la vie,

J´ai eu besoin de mon père pour savoir d´où je viens,

J´ai eu besoin de ma mère pour me montrer le chemin.

 

Je vois le monde avec les yeux d´Albert Einstein et avec ceux de Roger Penrose.

L´univers et ses structures emplissent ma petite tête.

En chaque instant j´observe et analyse son fonctionnement et ses manifestations.

L´univers est un malstroem qui m´entoure et me transperce de manière permanente.

Cela m´isole de mes semblables mais cela me remplit à tout moment d´une joie infinie et d´un appétit intarissable.

Le film de l´univers se déroule à tout instant devant mes yeux.

Les sciences appliquées en sont une expression du quotidien qui, liée aux défis qu´elles représentent mais aussi aux réalisations qu ´elles permettent,

remplit mes jours d´un baume motivant et gratifiant.

 

Théoricien et ingénieur. Pour la plupart un NERD, un objet exotique.

Et presque toujours personne pour discuter, pour échanger!

 

Je vois le monde avec les yeux des grands poêtes et des artistes.

Je ne suis pas musicien mais je suis sensible à leur chanson qui en si peu est capable de concentrer et d´exprimer

les émotions, les idées, les idéaux, la tendresse, la beauté, l´Amour.

J´y vois des gestes improbables qui exhaltent l´espèce humaine et lui font rejoindre le sacré,

la magie de la création, de l´univers.

Ces gestes se composent, se décomposent et se recomposent à chaque instant dans ma petite tête.

Ils filtrent ma vision et si souvent ils laissent mon coeur bondir d´étonnement provoquant des arythmies poignantes

qui marquent tant de moments de surprise, de découverte, de prise-de-conscience, d´harmonie parfaite

avec le monde et la race humaine.

 

Artiste. Et encore si peu de personne pour partager!

 

Je vois le monde avec les yeux des enfants et des simplets.

Curiosité, simplicité, ingénuosité, créativité et fantaisie

qui marquent des mondes idéalisés, alternatifs et recombinés.

C´est d´ailleurs avec les enfants que je communique le mieux.

Loin des chemins bâtus, des apprioris et des conventions.

J´aime leur spontanéité, leur énergie, leur crédulité et leur liberté.

Je vis le monde comme les enfants.

Sans concessions, toujours en jouant, touours en combattant et en rêvant.

Comme eux, je n´aime pas l´injustice, l´hypocrisie, et je me révolte.

 

Enfant. Et si peu de personne pour s´amuser!

Je suis pour un monde pour les enfants car ils sont le futur mais surtout aussi le présent.

 

Je considère les vieux comme une gangrène qui en général pourrit l´espèce humaine

parce qu´ils ont peur!

Ils oublient qu´ils ne sont que l´arc.

Dieu est l´archer et les enfants les flêches!

Mais généralement ils ne le savent pas et détruisent leurs propres enfants sous des prétextes insignifiants ou ignorants.

 

Je considère les femmes comme une peste parce qu´elle se comportent généralement très vite comme les vieux,

parce qu´elles ont peur!

Elles oublient qu´elles ne sont qu´une ride dans l´espace du temps et que tout leurs efforts ne sont que poursuite du vent.

Leur influence sur la tristesse du monde n´est pas exprimée à sa valeur véritable même si elles sont tant de fois si formidables!

 

Je vois les hommes comme des idiots.

Comme chez les enfants la vie est un jeu pour eux.

Comme les artistes, les ingénieurs, les théoriciens, ils sont attirés par la beauté et le complexe.

Comme les enfants ils sont conséquents et ils ont leurs idéaux.

Mais voilà les vieux et les femmes leur ont brouillé l´esprit et en général ils investissent leur Persuasion

et leur énergie pour des causes dévastatrices.

Et là encore, comme les enfants, sans réserve, sans entendement!

 

Je vois la race humaine courir à sa perte parce qu´elle n´est pas capable de faire preuve d´humilité,

de faire place à la jeunesse, d´éduquer ses enfants aux fondements de la vie.

Les raisons en sont à tirer de la roue humaine.

Je les comprends mais je ne les accepte pas; tout comme les enfants et les artistes!

 

Je vois les potentiels et les réalisations de la race humaine qui sont si étonnants

qu´il en vaille la peine de supporter leurs aspects destructeurs même si cela me décoit et me coûte tant d´énergie.

Je vois la beauté de l´univers et je compte en profiter pleinement pendant le court instant de mon émanation dans le flot du temps.

 

Je crois que rester, c´est se cristalliser et je serai heureux de disparaître le moment venu en me réjouissant que les disparus ne réapparaissent plus!

 

Philosophe. Et personne pour discuter, pour échanger!

 

Je crois à Dieu. Si on nomme la Nature, Dieu!

 

Ce besoin de lumière!!!

_____________________________________________________________________________________

 

 Celui dont la vie a fini de facon tragique est un véritable poête.

A 33 ans, le Christ – et c´était un poête – disait : « Tu ne tueras point. Et s´il t´arrive de tuer, je te retrouverai. »

Mais on lui a cloué les mains pour qu´il n´aille pas encore inventer quelque chose pour qu´il n´écrive pas et pour qu´il pense moins.

Les poêtes avancent sur des lames de rasoir et blessent jusqu´au sang leur cœur à nu.

Le poête, c´est un animal au long cou. Raccourcir le poête, la conclusion s´impose. Le transpercer d´un couteau !

 


« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles du désir de la vie envers soi-même. Ils entrent par vous dans la vie, mais ils ne sont pas de vous. Et même si ils vivent chez vous, il ne vous appartiennent pas pour autant. Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées, car ils ont leurs pensées propres. Vous pouvez abriter leur corps, mais pas leur âmes. Car ils habitent dans la maison du demain, que vous n´êtes pas capable de visiter, même dans vos rêves.

Vous êtes l´arc que vos enfants quittent en tant que flêches vivantes. L´archer vise le but sur le chemin de l´infinité. Il vous plie sous son pouvoir.

Soyez heureux de vous plier sous les mains de l´archer. Car il aime l´arc autant que la flèche qui le quitte. »


Utopie.

L´utopie conduit toujours à la dictature. Et c´est peut-être vrai. Le poête reste un incompris, son comportement est interprété comme celui d´un dictateur et s´il reste seul, il est condamner à perdre. Mais est-ce une raison suffisante pour se fondre dans la masse ? Non, je rêve d´un monde où l´homme droit puisse vivre debout, un monde dans lequel l´homme puisse développer toutes ses capacités. Le reste n´est qu´un mensonge, une maladie pour l´espèce humaine !


« From too much love of life

From hope and fear set free

Thanks by brief thanksgiving

Whatever Gods may be

That no life lives forever

That deadmen rise up never

That even the weariest river

Wind finally goes at sea.”


 

Khalil Gibran: Die Sklaverei

Die Menschen sind Sklaven des Lebens; Sklaverei füllt ihre Tage mit Schmach und Erniedrigung und taucht ihre Nächte in Blut und Tränen.

7000 Jahre sind seit meiner Geburt vergangen, und seitdem sehe ich nichts anderes als unterwürfige Sklaven und gefesselte Gefangene.

Ich habe den Osten und den Westen der Erde bereist; ich ließ mich im Schatten des Lebens nieder und in seinem Licht. Ich sah Nationen
und Völker aus ärmlichen Hütten in prächtige Schlösser ziehen, aber ihre Nacken waren unter schweren Lasten gebeugt, ihre Handgelenke
gefesselt, und sie knieten vor Götzenbildern.

Ich folgte dem Menschen von Babel bis Paris, von Ninive bis New York, und ich sah die Spuren seiner Fußketten auf dem Sand neben
seinen Fußspuren. Und ich hörte aus Tälern und Wäldern das Echo der Klagen von Generationen dringen.

Ich betrat der Menschen Schlösser, Museen und Tempel; ich stellte mich in die Nähe von Thronen, Altären und Kanzeln: und ich sah den
Arbeiter als Sklaven des Kaufmanns, den Kaufmann als Sklaven des Soldaten, den Soldaten als Sklaven des Richters, den Richter als Sklaven
des Herrschers, den Herrscher als Sklaven des Priesters und den Priester als Sklaven des Götzen; das Götzenbild aber ist aus Erde, welche
die Dämonen formten und auf einen Hügel aus Totenschädeln stellten.

Ich ging in die Häuser der Reichen und Mächtigen sowie in die Hütten der Armen und Schwachen. Ich hielt mich in Sälen auf, deren
Wände mit Elfenbein und Blattgold besetzt waren, und in Stuben, in denen die Geister der Verzweiflung und des Todes hausten: ich sah die
Säuglinge mit der Muttermilch die Sklaverei aufnehmen, die kleinen Jungen lernten zusammen mit dem Alphabet die Folgsamkeit, die klei-
nen Mädchen bekleidete man mit Gewändern der Demut, und die Frauen schliefen auf dem Lager des Gehorsams.

Ich folgte den Generationen von den Ufern des Ganges bis an die Ufer des Euphrat und zur Mündung des Nils; vom Berg Sinai zu den
Plätzen Athens, den Kirchen Roms, den Gassen Konstantinopels und den Häusern von London, und überall sah ich die Sklaverei lauern: Sie
schritt in Prozessionen um Altäre, und man nannte sie Gott; dann gössen sie Parfüm über ihre Füße und nannten sie König; sie verbrannten
Weihrauch vor ihrem Abbild und nannten sie Prophet; dann fielen sie vor ihr nieder und nannten sie das Gesetz; sie führten Kriege, töteten
sich ihretwegen und nannten sie Patriotismus; sie unterwarfen sich ihrem Willen und nannten sie ; ihretwillen verbrannten sie Häuser,

zerstörten ihre Monumente und nannten sie Gleichheit und Brüderlichkeit; schließlich strengten sie sich an,
arbeiteten mühevoll und nannten sie Geld.

Die Sklaverei hat viele Namen, aber eine einzige Wirklichkeit; viele Erscheinungsformen, aber
ein einziges Wesen. Sie ist eine endlose Krankheit, die unter den verschiedenartigen Symptomen und mit unterschiedlichen Verletzungen
auftritt. Die Rinder erben sie von ihren Vätern zusammen mit dem Atem des Lebens, die Epochen streuen ihre Samen in die Erde, und die
Jahreszeiten ernten, was andere Jahreszeiten säten.

Die merkwürdigste Form der Sklaverei, die ich angetroffen habe, ist die blinde Sklaverei; sie verbindet die Gegenwart der Menschen mit der
Vergangenheit ihrer Väter; sie zwingt sie, vor der Überlieferung ihrer Vorväter niederzuknien; sie macht aus ihnen neue Körper für alte
Geister, getünchte Gräber für verwesende Knochen.

Die stumme Sklaverei hingegen heftet die Tage des Mannes an die Schleppe seiner Frau, die er hasst, und sie kettet den Körper der Frau an
das Lager ihres Ehemannes, den sie verachtet – so wie man den Fuß eines Pferdes mit einem Hufeisen beschlägt.

Und die taube Sklaverei ist diejenige, die das Individuum zwingt, den Tendenzen seiner Umgebung zu folgen, sich mit ihren Farben zu
färben und nach ihrer Mode zu kleiden. So werden sie zu dem, was das Echo für die Stimme ist und der Schatten für den Körper.

Die lahme Sklaverei unterstellt die Mächtigen der Kontrolle von Betrügern und liefert die Starken den Launen derjenigen aus, die nach
Ruhm und Ehre streben; diese Menschen gleichen Apparaten, die von Händen bedient werden, die sie erst ausschalten und dann zerschlagen.

Die graue Sklaverei holt die Seelen der Kinder aus den weiten Räumen des Firmaments in die Wohnungen des Elends, wo die Not mit
der Dummheit zusammenwohnt und die Erniedrigung mit der Verzweiflung; sie wachsen in Not und Elend auf, leben als Kriminelle und
sterben geschmäht und verachtet.

Die gefleckte Sklaverei verkauft Waren zu überhöhten Preisen, nennt die Dinge nicht mit ihrem wahren Namen, sie bezeichnet die List
als Klugheit, Geschwätzigkeit als Wissen, Schwäche als Milde und Feigheit als Stolz.

Die gebeugte Sklaverei bewirkt, dass sich die Lippen der Schwachen aus Angst bewegen: sie werden reden, was sie nicht fühlen, und äußern,
was sie nicht empfinden. Sie sind im Griff der Angst und Armut, wie ein Gewand, das man zusammenfaltet.

Die schwarze Sklaverei bedeckt die Söhne unschuldiger Verbrecher mit Schmach.

Und die Sklaverei der Sklaverei ist die Unbeweglichkeit.

Und als ich erschöpft war, den Jahrhunderten zu folgen, und überdrüssig, den Reigen der Nationen und Völker zu sehen, suchte ich die
Einsamkeit des Tales der Geister auf, wo sich die Schatten vergangener Zeiten verbergen und wo die Seelen künftiger Generationen schlum-
mern. Da sah ich eine schmale Gestalt, die einsam der Sonne entgegenging. Ich fragte sie: ”Wer bist du, und wie heißt du?”

Sie antwortete: ”Mein Name ist ”Freiheit.” Ich fuhr fort zu fragen: ”Wo sind deine Söhne?”

Sie erwiderte: ”Einer starb am Kreuz, der andere wurde wahnsinnig, und der dritte ist noch nicht geboren.”

Danach entfernte sie sich aus meinem Blick – hinter einem Schleier aus Nebel.

 

Contemplations – Extrait :

  

« Dans le désert, l´esprit qui pense

subit par degrés sous les cieux

la dilatation immense

de l´infini mystérieux.

 

Il plonge au fond. Calme, il savoure

Le réel, le vrai, l´élément.

Toute la grandeur qui l´entoure

Le pénêtre confusément.

 

Il voit, il adore, il s´efface,

Il entend le clairon du ciel.

Et l´universelle fanfare

Dans le silence universel.

 

L´homme en son sein palpite et vibre

Ouvrant son aile, ouvrant ses yeux.

Etrange oiseau d´autant plus libre

Que le mystère le tient mieux.

 

Il sent croître en lui, d´heure en heure,

L´humble foi, l´amour recueilli,

Et la mémoire antérieure

Qui le remplit d´un vaste oubli.

 

Il se dit : chaque créature

Est toute la création.

 

Sondant l´être, la loi fatale,

L´amour, la mort, la fleur, le fruit,

Voyant l´auréole idéale

Sortir de toute cette nuit,

 

Il sent, faisant passer le monde

Par sa pensée à chaque instant,

Dans cette obscurité profonde

Son œil devenir éclatant

 

Et, dépassant la créature

Montant toujours, toujours accru,

Il regarde tant la nature,

Que la nature a disparu !

 

Il voit l´astre unique ; il voit Dieu !

 

Œil serein dans l´ombre ondoyante

Il a conquis, il a compris,

Il aime, il est l´âme voyante

Parmi nos ténébreux esprits.

 

Il marche, heureux et pleins d´aurore,

De plain-pied avec l´élément,

Il croit, il accepte. Il ignore

Le doute, notre escarpement.

 

Devant l´être béant,

Humble, il pense ; et, chétif, sans orgueil,

Sans envie,

Il se courbe, et se sent mieux, près du gouffre

De vie,

Son Gouffre de néant.

 

De ces feux, percant le soir qui s´assombrit,

L´un révèle un soleil, l´autre annonce un esprit.

C´est l´infini que notre œil sonde,

Mesurons tout à Dieu qui seul crée et concoit !

C´est l´astre qui le prouve et l´esprit qui le voit ;

Une âme est plus grande qu´un monde. »